samedi 10 décembre 2011

Les structures de la CIA au Liban dévoilées par un député du Hezbollah...


Après le démantèlement de réseaux d’espionnage opérant pour le compte des services de renseignement américains au Liban et les révélations faites, ces derniers mois, par le Hezbollah, sur les noms des officiers libanais agissant pour le compte de la CIA, la résistance islamique est allée encore plus loin en dévoilant des informations secrètes sur la structure de cette agence au Liban. S’exprimant à la chaîne de télévision Al-Manar vendredi soir, le député du Hezbollah au parlement libanais, Hassan Fadlallah, a fourni les noms, les dates de naissances, les surnoms des agents, le mécanisme de leur action, et les objectifs de leur recrutement. La résistance islamique a dévoilé, en détails, l’action de renseignement de la CIA à partir d’un siège permanent dans l’un des bâtiments appartenant à l’ambassade américaine à Awkar. À partir de ces bureaux sont dirigés et commandés de nombreux réseaux répartis sur le sol libanais, dans les différents secteurs : politique, social, pédagogique, sanitaire, médiatique, militaire… S’agissant de la structure de ce bureau, Hassan Fadlallah a indiqué que son directeur est l’officier Daniel Patrick McFeely, né le 29-6-1966. Il a succédé à Louis Kahi, qui a quitté ce poste début 2009. Selon le reportage diffusé par Al-Manar, McFeely usurpe l’identité d’un diplomate travaillant à l’ambassade américaine et dirige une équipe de dix officiers, chargée de commander l’action d’espionnage au Liban et de poursuivre les réseaux sécuritaires appartenant aux renseignements américains. Ils opèrent tous sous le titre de diplomate à l’ambassade américaine, mais d’autres officiers viennent souvent de l’extérieur pour une courte période, quelques semaines ou quelques mois, afin d’exécuter une mission bien déterminée et de partir ensuite. Parmi ces officiers, le reportage a cité : Rosendo Cedano, Chuck Lisenbee, Sarah Getter, ainsi que d’autres officiers agissant sous de faux-noms tels que Nick, Jim, Yousef, Lisa et John. La résistance islamique a également révélé le programme d’action des agents dont les lieux des rencontres entre les officiers et les agents, dans des lieux publics, comme Starbox, McDonalds, Pizza Hut, ainsi que des rencontres tenues dans la voiture d'officiers portant une plaque diplomatique de l’ambassade américaine. Le reportage a souligné que le bureau de renseignement américain au Liban recrute des gens parmi les différentes classes sociales libanaises et charge les agents de recueillir des renseignements sur tout ce qui se rapporte aux membres et aux responsables du Hezbollah : leurs numéros de téléphone, leurs adresses, les écoles de leurs enfants, leurs difficultés financières, les noms des responsables du Hezbollah dans les villages, les armes en leur possession, les dépôts d’armes, les structures logistiques de la résistance, les cadres recherchés par les Israéliens afin de les assassiner. Ce même reportage souligne que, depuis la guerre de juillet 2006, les renseignements américains ont mobilisé leurs agents pour détecter toute action de la résistance. Ils fournissaient aux Israéliens toutes les informations sur le terrain permettant aux sionistes de bombarder certains immeubles et cibles civiles. Les Américains basés à Awkar ont demandé à leurs agents et espions des informations sur les institutions médicales, sociales et financières réparties sur tout le territoire libanais. Dans certains cas, les renseignements américains mettaient à la disposition des officiers israéliens certains réseaux de la CIA. Et de dévoiler l’ampleur de la corruption financière au sein de la CIA, les officiers confisquant l’argent réservé à leurs espions. Enfin, le député Hassan Fadlallah a appelé l’État libanais à convoquer officiellement l’ambassadrice américaine à ce sujet.
(La voix de la République islamique d'Iran, le 10-12-2011)

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