samedi 14 janvier 2012

Quand le Mossad recrutait des terroristes au nom de la CIA...


Israël a recruté des militants du Jundallah, une organisation terroriste qui commet des attentats en Iran, en se faisant passer pour des agents américains de la CIA, affirme vendredi le magazine Foreign Policy.
Cette opération dite de "faux pavillon" et qui vise à faire endosser la responsabilité d'une action à quelqu'un d'autre, a été découverte par Washington en 2007-2008, et avait irrité au plus haut point le président George W. Bush. La CIA, l'agence de renseignement extérieur américaine, a notamment découvert, à cette époque, que des agents du Mossad, son homologue israélien, avaient mené des activités de recrutement de membres du Jundallah, notamment à Londres, en se faisant passer pour des agents de la CIA. Sollicitée par l'AFP, la CIA n'a pas réagi, dans l'immédiat. Jundallah est une organisation extrémiste anti-iranienne basée dans la province pakistanaise du Balouthistan, à l'origine de nombre d'attentats sur le sol iranien. Les activités du Mossad risquaient de compromettre la fragile relation des Etats-Unis avec le Pakistan - officiellement un allié, dans la lutte contre Al Qaïda - qui était pressé par l'Iran de prendre des mesures contre Jundallah, affirme Foreign Policy. "C'était stupide et dangereux. Israël est censé travailler à nos côtés, pas contre nous. S'ils veulent que le sang soit versé, mieux vaut le leur que le nôtre" a affirmé un agent de renseignement américain cité par le magazine. Aucun élément ne laisse supposer que la campagne d'assassinats de scientifiques impliqués dans le programme nucléaire iranien, depuis début 2010, n'ait de lien avec le groupe Jundallah, précise Foreign Policy. Ces meurtres, dont celui du scientifique nucléaire Mostafa Ahmadi Roshan, tué mercredi dans l'explosion d'une bombe placée sur sa voiture, n'ont pas été revendiqués. Le Guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, a accusé, jeudi, la CIA et les services de renseignement extérieurs israéliens, le Mossad, d'être derrière cet assassinat. Le chef du Pentagone, Leon Panetta, a nié, jeudi, toute implication américaine, ajoutant avoir une "petite idée" sur l'identité des auteurs.
(La voix de la République islamique d'Iran, le 14-01-2012)

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