mercredi 11 avril 2012

Stellar Wind ou comment les États-Unis espionnent Internet...


Vous souvenez-vous du réseau Echelon qui espionne les télécommunications et les courriers électroniques de toute la planète en fonction de mots clés ? Ce système, piloté par Washington, inclut les participations également du Canada, du Royaume-Uni et de l’Australie. Eh bien Echelon, c’était une « petite brise de mer » par rapport à Stellar Wind. Avec ce projet l’espionnage des communications mondiales va passer au stade industriel. Et cette fois, la NSA refuse de partager les informations recueillies avec quiconque. Stellar Wind est au profit du complexe militaro-industriel américain, et de lui seul. Le projet a été voté par le Congrès en 2008 sous Georges W. Bush, malgré l’opposition du ministère de la Justice qui jugeait Stellar Wind inconstitutionnel. En effet, il s’agit d’espionner toutes les communications qui entrent aux USA, mais aussi à l’intérieur, donc de légaliser la surveillance permanente de la population américaine. Grâce à quelques astuces législatives le projet fut néanmoins voté relativement discrètement. Le principe de base est assez simple. Il s’agit de surveiller au moyen du DPI (Deep Packet Inspection) tout ce qui passe par le réseau. Le système fonctionne à deux niveaux. Soit comme Echelon à partir d’un système de mots clés : dès que le mot apparaît dans une communication le système enregistre toutes les données de l’utilisateur (contenus des e-mails, des tchats, pages internet consultées, comptes bancaires, feuilles d’impôt...). Soit en partant des numéros de téléphone, du moment que le système a un numéro de téléphone, il enregistre toutes les données correspondantes automatiquement. La NSA a donc bien sûr signé des accords avec les plus gros opérateurs de téléphonie tel que AT&T, pour avoir accès à toutes leurs données. Mais Stellar Wind ne veut pas simplement faire du super Echelon. Le but est aussi d’explorer le Deep Net : les pages ou les données sécurisées par mot de passe, certains échanges de fichiers par FTP, les communications cryptées des gouvernements, etc…
(La voix de la République islamique d'Iran, le 10-04-2012)

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